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 CLAUDE BARZOTTI   23 juillet 1953   -   24 juin 2023   

Mathilde Seigner «Je ne sais pas penser tout bas!»

Le 11/06/2019 0

Dans Articles de presse

MAGAZINE      31/05/2019       FRÉDÉRIC VANDECASSERIE                                  Sud presse mathilde seigner p1          Sud presse mathilde seigner p35 

« NI UNE NI DEUX » EN SALLE AVEC MATHILDE SEIGNER  

« Je ne sais pas penser tout bas ! »  

En 20 ans de carrière, Mathilde Seigner est restée un ovni du cinéma, « ni chic, ni plouc »  

 

«Faire rire, c’est très dur, mais j’aime ça», confie l’actrice de 51 ans.Prod.

E n perpétuel grand écart entre drame et comédie, mais jamais avare d’un bon mot ni d’une opinion bien tranchée, Mathilde Seigner, à l’affiche de « Ni une ni deux », n’a de nouveau pas fait mentir sa réputation de « grande gueule » lors de notre rencontre !  

Cette fois, on vous retrouve dans une comédie, mais dans votre filmographie, vous balayez tous les genres. Vous préférez faire rire ou faire pleurer ?

Faire rire, c’est très dur, mais j’aime ça ! Je pense que c’est plus difficile que de faire pleurer. C’est ce que dit d’ailleurs souvent Christian Clavier. C’est très, très, compliqué… Ce n’est pas donné à tout le monde d’être drôle et de faire rire. Émouvoir, c’est plus simple. Surtout au cinéma, où on « trichote » un peu. On peut très vite devenir très émouvant sans que ce soit non plus quelque chose de très compliqué.

Et, dans le milieu du cinéma français, les gens comprennent que l’on ne veuille pas être catalogué ?

On va dire que mon rôle dans « Camping » m’a fermé énormément de portes. À partir de ce moment-là ça a été terrible. J’avais péché, Seigneur… Pour autant, même si des projets dits « plus sérieux » me faisaient envie, je n’ai toutefois jamais appelé un réalisateur pour lui demander de me faire tourner, je le jure. Vous imaginez : c’est comme si on forçait quelqu’un à coucher avec vous !

Vous le définiriez comment, ce milieu du cinéma ?

Un peu cruel. Non, en fait, c’est carrément un monceau d’hypocrisie. C’est un système de clans. Il y a les gens qui ont la carte, qui sont populaires, les gens chics. Puis les gens pas chics…

Et vous, vous vous situez où dans tout ça ?

Ni chic ni plouc, un peu à part. Je n’ai pas la carte, je fais figure d’ovni dans ce milieu.

Vous avez parfois eu le sentiment d’un manque de reconnaissance ?

De la part de la critique, oui. Au mieux, on ne parle pas de moi, comme si je n’étais pas dans le film, au pire, on dit des choses désagréables. Lorsque j’ai fait des films d’auteur, j’ai eu quatre ou cinq nominations comme second rôle, mais jamais de César. Et, pour d’autres films, lorsque tu n’es carrément pas nommée, tu te dis simplement que tu n’es pas bonne ! J’ai déclaré parfois que je m’en foutais, pour me protéger, mais, honnêtement, cela me touche. Forcément…

Vous avez souffert de votre côté grande gueule ?

On a souvent cru que c’était une posture ou de la provocation. Or, j’ai toujours été comme cela. Quand j’étais toute petite, maman me disait souvent : « Tu sais, Mathilde, tu peux aussi penser tout bas… » Impossible ! (rires) Du coup, je m’engueule avec beaucoup de gens. Mais, dans le fond, je trouve cela très sain. Idem concernant mes goûts, musicaux ou autres. J’aime vraiment Michel Sardou et Ginette Reno. Encore ce matin, je faisais mon tapis de marche en écoutant Claude Barzotti. C’est effrayant, mais j’étais émue aux larmes. (rires)

Cela fait plus de vingt ans que vous êtes comédienne, quel regard portez-vous sur votre parcours ?

Je le trouve violent. Car, à chaque fois, il ne faut décevoir personne : ni le réalisateur ni le public. Et, en même temps, je suis surprise puisque, finalement, j’ai une jolie carrière. Petite, je ne voulais pas être actrice, je rêvais de faire du music-hall. De plus, je me disais qu’il fallait être très belle pour être actrice. Du coup, je ne m’attendais absolument pas à faire tous ces films. D’autant que c’est de plus en plus dur ! De trouver des beaux rôles, de jouer dans de bons films, d’attirer les spectateurs ! Bref, pour l’instant je suis contente de ma carrière. Bien sûr, on peut toujours faire mieux, mais on va dire que je m’en sors assez bien, non ?

 

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