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 CLAUDE BARZOTTI   23 juillet 1953   -   24 juin 2023   

presse Barzotti LE MATIN

Le 04/02/2016 0

Dans Articles de presse

Liban1

photo AFP

presse le matin suisse 4 juillet 2015

Le Matin.fr ici

Le matin interview Claude barzotti

Pour tous, il reste «le Rital» du nom de son grand succès de 1983. Claude Barzotti, élevé brièvement en Italie, en Suisse, au Luxembourg avant d’arriver en Belgique avec ses parents italiens, s’est imposé jusqu’au Canada. Le chanteur de 61 ans, victime d’un infarctus en 2012, sort cette semaine un nouvel album, où il se dévoile sans tabous. Et parle de son alcoolisme.

Claude Barzotti, qui êtes-vous?

(Il chantonne.) Je ne suis qu’un homme… Sérieusement, je suis un chanteur. Je l’étais avant d’être né car mes parents voulaient que je le sois. Il y a une coutume en Italie qui dit que si les parents veulent un chanteur, il faut accrocher le cordon ombilical sur un buisson épineux. Et l’enfant termine à la Scala ou à l’Olympia! (Rires.) J’ai raté la Scala, mais j’ai eu l’Olympia.

Votre premier souvenir?

Vers 5-6 ans, aux fêtes de famille, on me mettait sur une table avec des clochettes de curé et je chantais. Je n’ai que des bons souvenirs. J’ai eu des parents exceptionnels. Même adulte, tous les jours, pendant 30 ans, ma mère m’appelait à midi pour être sûre que je mange!

 

Etiez-vous un enfant sage?

 

Sage mais archi-nul en classe. J’ai quitté l’école à 15 ans.

Dans l’enfance, quel fut votre plus grand choc?

Je n’en ai pas eu. (Il réfléchit.) Je dirais, en 4e primaire, quand après la Saint-Nicolas, la prof avait demandé ce qu’on avait reçu comme jouet et que je n’avais rien reçu. J’ai dit: un Monopoly. J’étais si gêné. Pour les Fêtes, comme mes parents connaissaient un couturier, il m’offrait une nouvelle culotte, une chemise. Pas de jouets. Mais les seuls vrais chocs sont venus plus tard. J’ai perdu mon père en 2000, ma mère en 2004. Les deux à 74 ans. Et mon meilleur ami, à 30 ans, en 1989.

Votre mère vous disait-elle «je t’aime»?

Non. Mais elle me le prouvait. C’est mieux que le contraire.

Que vouliez-vous devenir?

Je voulais être gymnaste car j’étais bien plus fort en sport qu’en musique. Puis j’ai dû arrêter car la salle où je m’entraînais a fermé. Alors je me suis concentré sur la musique.

Comment avez-vous gagné votre premier argent?

Je jouais dans les bals du samedi soir avec un orchestre, à 45 km de chez moi. Je recevais entre 15 et 17,50 euros pour la soirée. A mes débuts dans la chanson, j’ai, à côté, aussi été prof de musique, maçon, mécanicien de vélo. Mon titre «Madame», je l’ai écrit à 20 ans alors que j’étais mécanicien. Il parle d’une femme de la quarantaine que j’avais vue durant ma pause. Je n’avais pas osé l’aborder. J’ai aussi été directeur artistique chez les disques Vogue dès 22 ans.

Votre premier amour?

Eliane. J’avais 13 ans. Je passais des heures à la fenêtre pour la voir car elle habitait en face. C’était une amourette, on se tenait la main. C’est d’elle que je parle dans la chanson «Ma môme». Mais le grand amour, c’était à 37 ans.

C’est quoi, le vrai bonheur?

La famille. Je n’ai pas réussi à avoir une vraie vie de famille, mais j’ai deux filles et je suis très content car je serai papy, Nonno, en septembre.

Vos qualités et vos défauts?

(Il éclate de rire.) Ma plus belle qualité? Je suis un peu je-m’en-foutiste, donc je ne crée pas de conflit. Je n’ai pas de grands défauts, mais j’ai eu un problème: l’alcool. Est-ce un défaut ou une maladie? Je n’en sais rien.

Vous buvez toujours?

Je ne bois plus depuis 2 mois et 3 jours (ndlr: l’entretien a eu lieu lundi). J’ai fait 14 cures dont 3 en Suisse, à La Métairie. Je vis 24 heures à la fois. Je n’ai pas envie de mentir donc je dirai: j’espère que je ne boirai plus. Je n’en ai plus envie car j’ai raté trop de choses à cause de ça. Le plus dur, c’est quand on est en manque, et là je ne suis plus en manque. L’arrivée de ma petite-fille est une raison de plus de tenir. Je ne veux pas qu’elle ait un papy alcoolique. Je veux pouvoir la garder, être un papy gâteau.

Dans l’album, vous parlez de l’alcool de façon poignante dans «Je bois».

C’est ma chanson préférée. Je l’ai écrite trop tard, alors que je ne buvais plus. J’en avais écrit une sur la sobriété, «Je reviens d’un voyage», quand j’avais arrêté de boire il y a 3-4 ans. Je l’ai chantée et j’ai direct recommencé. Alors, je fais l’inverse dans «Je bois»: je parle de quand je buvais.

Avez-vous déjà volé?

Pas directement, mais à 12 ans, avec mon frère, j’ai fait le guet pour un ami qui volait des gommes, des crayons. On n’avait pas d’argent.

Déjà tué?

Non! J’en suis incapable. Mes parents tuaient des poulets, des lapins, des cochons et je ne pouvais même pas regarder. Je ne pourrais pas tuer quelqu’un. Tuer n’arrange rien. Il y a assez de tueries aujourd’hui.

Votre plus grand regret?

L’alcool évidemment. Un autre regret, c’est au Canada en 1985. René Angelil me demandait sans arrêt de composer pour Céline Dion. Je venais d’entendre Ginette Reno et elle m’avait donné des frissons, alors j’ai composé pour elle à la place. J’écris encore pour Ginette, je l’adore. Mais je n’avais pas saisi le potentiel de Céline.

Déjà payé pour l’amour?

Joker. (Pause.) En tout cas, elles ne se sont pas enrichies grâce à moi.

Avec qui vivez-vous?

Je n’ai jamais vécu avec personne. Je vis avec mes chats, «Dolce» et «Gloria», et ma chienne, «Zoé».

Qui trouvez-vous sexy?

Quand j’étais jeune, je les trouvais toutes sexy. A presque 62 ans, je préfère une femme moins belle tant qu’elle a quelque chose dans la tête. J’ai des goûts très éclectiques. Mais j’aime les femmes douces.

Vos dernières larmes?

Hier, pour mon ami Carlo à qui je dédie «D’accord, d’accord» dans l’album. Il a un cancer. Je vais le voir tous les jours. Là c’est la fin (Pause.) L’amitié est bien plus forte que l’amour. J’ai gardé les mêmes 3-4 amis depuis toujours, laveurs de vitres ou maçons.

De quoi souffrez-vous?

Je pense très souvent à ce que deviendront mes filles le jour où il m’arrive quelque chose. Je les aime tant. Cette pensée me fait souffrir.

Avez-vous déjà frôlé la mort?

Oui. En 1975, on m’a enlevé un rein et je suis resté 10 jours dans le coma. Sinon, j’ai fait des dizaines et dizaines de comas éthyliques.

Croyez-vous en Dieu?

J’étais le mouton noir de ma famille extrêmement catholique. Je suis le seul à m’être un peu égaré. Je ne suis pas très croyant.

Votre péché mignon?

Je ne prends jamais de dessert, mais vers 23 h-minuit, je mange pas mal de chocolat suisse et belge.

Un livre, CD et DVD à emmener sur une île déserte?

Un livre non, car je n’en ai jamais ouvert de ma vie. Un CD, ce serait de la musique italienne, j’en suis fou. Mais je n’écoute pas de musique à la maison. Et un western.

Vos gains annuels?

En lires italiennes, des milliards. Mais en euros… (Rires.) Que je gagne 10 000 euros par mois ou un million, je peux manger au maximum un steak par jour alors… Je vis bien, j’ai tout ce que je voulais.

Qui aimeriez-vous voir répondre à ce questionnaire?

Carlo et le producteur qui m’a lancé, Michel Célie, 89 ans, un grand ami. Je l’admire. Tout ce que j’ai c’est grâce à lui. (Le Matin)

Le Matin 4 juillet 2015

publié le dimanche 05 juillet 2015

1 commentaire(s)

  • FRANCETTE lun. 06 juil. 2015 09:13

    C'est beau. Pourvu que sa petite-fille lui fasse tenir le coup !

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